Fraternité St Marcellin – Mère Accueil en Haute-Provence, été 2013

 

Trois dates ont marqué cette période:

Si, les 27 et 28 juillet,  le  pèlerinage à Notre-Dame de la Salette est impulsivement décidé et hâtivement organisé (mais nous ne regrettons rien), l’accueil de la paroisse de Barcelonnette, la semaine suivante, dimanche 4 août, est en revanche prévu de longue date, annoncé et orchestré par le Père Marot, son curé.

Là, nous fixons  notre prochaine rencontre à la date du 8 septembre, fête de « l’anniversaire de Marie », comme l’appelle Marie-Bahia… et  nous voilà tous repris par nos activités professionnelles ou familiales (en Provence, on ne chôme pas l’été); c’est in extremis que nous faisons part aux moines du prieuré de Ganagobie de notre désir de passer la journée chez eux. Leur réponse et leur accueil ont fait  honneur à la légendaire hospitalité bénédictine.

L’hospitalité : une constante dont nous avons largement bénéficié lors de ces trois escapades! A La Salette, Marie reçoit royalement ses visiteurs, avec la participation d’innombrables bénévoles, sous la conduite des Frères et Sœurs résidents (tarif de pension à la portée de toutes les bourses : qu’on se le dise !). A Barcelonnette, on a vu des paroissiens servir le café, et M. le Curé se muer en guide de sa ville bien-aimée. Tout cela, c’est beaucoup plus qu’un verre d’eau, aussi nous réjouissons-nous pour nos hôtes : « ils ne perdront pas leur récompense » (Mat 10,42 ; Mc, 9,41).

Autre cadeau : si les sites sont différents, ils sont tous les trois splendides et prenants. Merci Seigneur !

 

Malgré tout, notre propos n’est pas principalement touristique. Nous sommes venus chaque fois pour prier ensemble, faire des rencontres, vivre en fraternité. 

La prière, but essentiel d’un pèlerinage, tiendra tout naturellement  la première place à la Salette et même sur la route, où le temps du Rosaire aura sa place. Surtout, dans l’intimité du lieu de l’apparition, nous nous consacrons à Marie. Au cours du séjour, nous aurons le loisir de lui confier nos intentions personnelles, celles de la fraternité, de notre pays, de l’Eglise…, et nous participerons avec la foule des pèlerins à l’adoration du Saint Sacrement, à la procession mariale, et, bien entendu, à la messe dominicale. Au sanctuaire ce dimanche-là, le ton y est donné par  des équipes de jeunes Français, Suisses, Allemands, Italiens …,  venus vivre des « JMJ » européennes, en communion avec Rio, et par leurs prêtres accompagnateurs. A Barcelonnette, ce sera avec la communauté paroissiale que nous participerons à l’Eucharistie d’un dimanche « ordinaire », et à Ganagobie avec celle des moines, aux accents du chant grégorien. Trois assemblées, trois circonstances, trois cadres, où s’expriment trois « styles » liturgiques, mais c’est toujours la même Eglise, le même Sacrifice offert, le même Corps du Christ. Deo gratias ! Chacun de ces dimanches, nous avons tenu  à dire ensemble la prière de Mère Qabel, en communion avec tous les priants.

C’est surtout à Barcelonnette que la journée est axée sur les rencontres, puisque le Père Marot a lancé l’invitation à ses paroissiens dès la semaine précédente, oralement et « par voie de bulletin ». Une bonne quarantaine de personnes, fort diverses, nous rejoint donc l’après-midi dans la cour du presbytère. Présentations, témoignages, questions, échanges, ce fut un moment très riche. Bien entendu, la Providence nous a ménagé des rencontres également à La Salette : Hélène, pèlerine qui s’est jointe discrètement à notre consécration, Sœur Martha, sur le point de partir pour le sud algérien, à l’entrée du désert, pour y assurer une présence chrétienne, ainsi que Magid, jeune Kabyle converti, bénévole habitué du sanctuaire. A Ganagobie aussi : les moines évidemment ; plus inattendu : quatre sœurs augustines de Malestroit (Morbihan), en cure à Gréoux, venues nous rejoindre à l’incitation de Marie-Bahia,  enfin un groupe d’ « amis des monastères », justement présent ce jour-là, avec lequel le P. Michel nous a ménagé un temps d’échange. Nous savons que parmi toutes ces personnes, beaucoup nous resteront unies dans la prière et nous en rendons grâce.

C’est toujours avec joie que nous nous retrouvons en fraternité ; chaque fois qu’il y a des absents,  le vide est ressenti, et ils sont  présents dans notre prière. Nous nous efforçons de partager nos joies et nos difficultés. A Ganagobie, après avoir invoqué l’Esprit Saint, nous avons réfléchi à notre vie fraternelle et spirituelle, aux moyens à prendre pour discerner et accomplir la volonté de Dieu et porter du fruit.

 

Nous remercions toutes les communautés et les personnes qui nous ont reçus, ainsi que toutes celles qui prient pour nous et avec nous.

Nous sommes heureux de tenir les autres fraternités au courant de la vie de StMarcellin, et espérons recevoir de leurs nouvelles.

 

En toute amitié et union de prière

 

La fraternité St Marcellin