Merci à Hubert pour ce beau compte-rendu.

JOURNEES MONDIALES DE LA JEUNESSE

MADRID AOUT 2011

 

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LUNDI 15 AOUT 2011

Paris, début d’après-midi, le soleil est de la partie. En tant que membres de la fraternité Notre Dame de Kabylie (NDK), nous avons rendez-vous place de la Concorde, pour prendre un car qui va nous amener à Madrid, pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ). Notre équipe ne sera certainement pas des plus jeunes, mais la Foi qui nous anime, elle, l’est. C’est celle qui reste jeune et vivace, à l’image de celle de Benoît XVI.

Certains parmi nous se sont déjà retrouvés le matin pour la messe de l’Assomption mariale, à l’église Saint Eugène. Maintenant au complet, notre groupe se compose d’Ariane, George, Hubert, Jean-Yves, Karim, Michel, Myriam qu’accompagne son fils, Paul-Chérif et Sonia. Hubert est venu de Lyon, pendant que Karim et Sonia viennent de Londres. La présence de George nous honore, car lui, il s’est déplacé spécialement d’Alger pour être baptisé en France, un sacrement qu’il a reçu la veille, dans une église parisienne. 

Nous allons prendre le car avec un autre groupe composé de jeunes réfugiés venus d’Irak; syriaques, chaldéens, arméniens, assyriens. Ils sont accompagnés de trois français, Arnaud, Marie-Bénédicte et Katrin, ainsi que d’Erwan, un frère dominicain irakien. Comme nous, ils ont été aidé financièrement par l’organisation caritative Aide à l’Église en Détresse (AED). Nous accueillerons l’aide pratique du côté du groupe de jeunes catholiques Juventutem, leur logistique de transport, hébergement et enseignements.

La compagnie d’autocar retardera le départ prévu, ce qui nous laissera le temps de faire plus ample connaissance avec les uns et les autres, ainsi qu’avec nos chapeaux canotiers flambant neufs et avec la tarte aux myrtilles de Marie-Bénédicte.

L’heure du départ est enfin arrivée et dans le bus, les places sont serrées. Mieux vaut avoir des petites jambes. A bord, les WC sont condamnés, il faudra alors attendre les rares pauses offertes par les chauffeurs. En ce début de périple, nous portons ces derniers, ainsi que le bon déroulement des JMJ dans nos prières. Dans la soirée, le film Mission, avec Robert de Niro, nous est proposé. Beaucoup s’endormiront vite,  ainsi que lecteur DVD qui n’attendra pas la fin du film avant de s’arrêter de fonctionner.

Un soldat de la foi en repos avant d'autres combats spirituels bien sûr 

MARDI 16 AOUT 2011

Arrivée sans incident au gymnase Fernando Martin dans un faubourg au nord de Madrid en début d’après-midi. Installation puis distribution du pass d’accès, du ticket pour les transports publics, des coupons repas. Les plus chanceux auront droit au sac à dos du pèlerin, comportant deux T-shirts, un chapeau à l’australienne, un éventail, du papier-toilettes, un évangile multilingue, une bière sans alcool, un crucifix, un catéchisme, plans, guides…etc. Le tout aux couleurs JMJ. Les autres, moins chanceux ou à la main moins leste, pourront se lamenter sur les lacunes de l’organisation vu qu’il n’y avait pas assez de sacs pour tous.

Avant de partir dans les rues de Madrid, on se regroupe à l’extérieur, avec les irakiens, pour la ”session prière du court de tennis”. L’image de ce court de tennis pourrait illustrer l’atmosphère madrilène qui nous attend, car des centaines de milliers de pèlerins investiront les endroits les plus variés pour chanter, louer Dieux et prier dans la joie, dans une ambiance carnavalesque et bon enfant.

Il est tard dans l’après-midi quand nous nous lançons enfin à l’assaut de la ville. Nous sortons à la station de métro Bilbao. Premier étanchement de soif sur une terrasse accueillante. Une fois ré-énergisés, nous voilà partis pour El Paseo del Prado en vue d’assister au discours de bienvenue ainsi qu’à la messe d’ouverture présidée par l’archevêque de Madrid. Nous nous frayons un chemin parmi la foule de pèlerins très nombreuse, jusqu’à ce qu’on élise domicile sur un bout de trottoir ou on peut apercevoir un bout d’écran géant à travers les branches d’arbres. Autour de nous, l’effervescence est presque palpable. C’est cette jeunesse venue du monde entier que nous voyons défiler devant nous, portant des drapeaux aux multiples couleurs, souriante et chantante, unie par la même Foi. A côté de nous, un jeune prêtre suisse clame l’évangile du jour à voix haute.

Le jour se couche. Il est tard. Mais les JMJ, eux, ne font que commencer.

Retour via Bilbao, puis direction Franco Rodriguez. Nos couchages nous attendent. Le couvre-feu est à minuit. Nous arrivons juste à temps et rentrons en montrant patte blanche.

Jean-Yves Mohamed témoigne 

MERCREDI 17 AOUT 2011

Réveil 7h30. Douche froide, tiède ou chaude, selon l’ordre d’arrivée, puis petit déjeuner léger à emporter. Nous le consommons sur place. Ensuite, départ pour l’église Saint François de Sales à quelques encablures de notre base. Là, nous allons écouter un enseignement de Monseigneur Aillet, évêque de Bayonne, avant d’assister à la messe célébrée par ce dernier en latin, selon la tradition tridentine (du nom de la ville de Trente. Au 16eme siècle, le concile de Trente demanda au pape Pie V de codifier la liturgie traditionnellement employée par les chrétiens jusque là. Elle est appelée traditionnelle car elle a eu subi peu de changement depuis l’Église primitive et presque plus du tout depuis le 5eme siècle. Elle peut aussi être appelée messe Saint Pie V ou messe de rite extraordinaire).