Ce Cardinal est responsable du dialogue interreligieux et nous avons déjà dit combien il semble vivre sur une autre planète ici.

Mais voici qu’il met toutes les religions dans le même sac d’amour et de bonté, dans l’entretien reproduit ci-dessous, à la veille du voyage du Saint-Père au Proche Orient.

Pourtant le pape François l’a quelque peu “recadré” dans ce message qu’il lui a adressé: dialogue et foi, précisant:

” dialoguer n’est possible qu’à partir de sa propre identité … dialogue interreligieux et annonce de l’Evangile ne s’opposent ni ne s’excluent mutuellement. Mais il faut que ces deux éléments demeurent intimement liés et en même temps distincts, et c’est pourquoi on ne doit ni les confondre, ni les exploiter, ni les tenir pour équivalents comme s’ils étaient interchangeables  “

Seigneur Tu nous a dit, à propos des Pharisiens, qu’ils ont deux visages, que dirais-Tu de ces clercs qui se disent tes serviteurs ? Pendant ce temps tes frères et sœurs à travers le vaste monde islamique sont persécutés et massacrés. Est-ce que ce Cardinal sait que la Soudanaise Meriam attend son exécution pour apostasie?

Meriem du Soudan 

La jeune chrétienne mère de famille, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, 27 ans, condamnée à mort par un tribunal islamique, le 15 mai dernier, sous prétexte « d’apostasie », a accouché ce mardi 27 mai d’une petite fille en prison, selon des sources diplomatiques qui indiquent que : « la mère et l’enfant semblent bien se porter » et commentent « Il est cruel de se retrouver dans une telle situation », selon des informations de l’AFP répercutées par divers médias.

La jeune chrétienne, née d’un père musulman et déjà mère d’un petit garçon de 20 mois, qui est avec elle en prison, a également été condamnée  à 100 coups de fouet pour « adultère » pour avoir épousé un chrétien, en vertu de l’article 146 du code pénal soudanais qui interdit les conversions sous peine de mort (cf. Aleteia).

L’affaire de la jeune chrétienne a soulevé une vague d’indignation dans le monde, et les pétitions se multiplient pour empêcher son exécution. En même temps qu’Amnesty International qui dénonce « une odieuse condamnation » et enregistre  à ce jour plus de 600.000 signatures, l’ACAT (ONG chrétienne contre la torture et la peine de mort) fait circuler la sienne qui regroupe près de 3.000 signatures, à laquelle vous pouvez accédez en cliquant ICI . L’ONG rappelle qu’elle s’oppose « en toutes circonstances et sans exception, quelle que soit la nature du crime », à la peine de mort, qui constitue une violation du droit à la vie.

 Des centaines de personnes se sont rassemblées lundi soir à Paris, à proximité de l’ambassade du Soudan, pour exprimer leur indignation et exiger la libération de Meriam Ishag.

 Dans une déclaration conjointe, les églises du Soudan déplorent la condamnation à mort infligée à la jeune chrétienne. Selon le Père Butros Trille Kuku, vice-secrétaire général de la Conférence épiscopale du Soudan, elles dénoncent les fausses accusations portées contre la jeune femmes et demandent aux autorités de Khartoum de revoir la décision de justice et de la remettre en liberté (cf. Fides).

 

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Le texte vient du site News Vatican:  www.news.va/fr/news/a-la-veille-du-voyage-du-pape-en-terre-sainte-entr est reproduit ici car il est court:

2014-05-23 L’Osservatore Romano

Il n’existe pas de religion au monde qui prêche la violence. Et il n’existe pas dans le monde de guerres de religion. Et encore: il n’existe pas de religion qui ne soit source de réconciliation, d’harmonie, de paix. C’est ce que répète continuellement le cardinal Jean-Louis Tauran, en parcourant depuis des années les routes du monde comme messager de la volonté de l’Église catholique d’instaurer avec toutes les religions un dialogue fraternel. C’est ce dont il s’est fait également l’interprète récemment à Amman, capitale de la Jordanie, lors de la rencontre organisée par les responsables de diverses religions en préparation précisément à l’arrivée du Pape François en Terre Sainte. Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux en parle dans cet entretien accordé à notre journal, la veille du départ avec le Pape, pour les lieux saints.

 

Quelles sont les attentes réelles sur les fruits que pourra apporter au dialogue entre les religions la visite du Pape François en Terre Sainte?

Je dirais avant tout que l’attente de l’arrivée du Pape à Amman est palpable. On l’attend avec impatience, quel que soit le credo religieux. Sa figure est arrivée là-bas depuis déjà longtemps et attire un peu tous. Le Pape est vu comme un messager d’espérance, non seulement pour la Jordanie, mais surtout pour les pays de la région du Moyen-Orient dans lesquels la guerre fait encore rage.

 

Au cours des colloques d’Amman, vous avez répété que la violence n’a rien à voir avec la foi. Mais alors pourquoi les chrétiens continuent-ils d’être victimes de la violence aujourd’hui?

Le séminaire auquel nous avons participé portait précisément sur le rapport présumé que certains tentent d’attribuer aux termes de religion et violence. Et il est extrêmement significatif que les chefs des diverses religions aient voulu se confronter sur ce thème pour démentir ce dangereux lieu commun. Pour ma part, j’ai tenu à répéter qu’il n’existe pas une seule religion au monde qui prêche la violence. Les conflits qui tourmentent ces dernières années en particulier la région du Moyen-Orient, n’ont pas non plus une origine religieuse. Les guerres de religion n’existent pas. Au contraire, nous devons enfin comprendre que la religion, n’importe quelle religion, est synonyme de paix. Le moment est donc venu de cesser de mettre la violence, toute forme de violence, sur le compte de la religion.

 

Quel est le fil rouge à suivre pour découvrir ce qui rapproche les trois grandes religions monothéistes?

Ce fil rouge qui les unit doit être recherché dans la même humanité. Nous sommes tous créatures du même Dieu, un Dieu unique. Et cela nous rapproche. Pour notre part, nous devons en plus transmettre ce que le Pape François lui-même nous a rappelé dans le message adressé à notre Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’institution: « l’Église désire être une compagne de chemin de tout homme ». Je dirais que cela est également le fil rouge qui unit ce pontificat, l’Église qui se fait compagne de tout homme, sans distinction.