Il nous a semblé intérêssant de voir les positions du Père Samir Khalil Samir sur l’aspect “controversé” de la conversion de Magdi Christian Allam pris sur (Magdi Christian Allam, a contested conversion):
L’article est en anglais j’en ai mis quelques points saillants ci-joints:
Le baptême catholique du journaliste Magdi Allam, Egyptien et musulman non pratiquant a été bien critiqué et méprisé dans le monde musulman. Y s’ajoute, la crainte de certains milieux chrétiens craignant une nouvelle croisade lancé par Benoit XVI et l’Eglise. A la place, de la même facon que le discours de Ratisbonne, ce baptême est un message sûr pour la liberté religieuse, l’évangelisation et la co-existence entre religions.
D’ailleurs le Père Samir nous invite à comprendre le geste du Pape comme ce qui suit: la mission d’évangélisation de l’Eglise est universelle, même vers les musulmans et elle doit être explicite.
Il nous fait part de son experience personnelle, et de l’observation de certaines dérives. Il évoque ainsi le cas d’un musulman demandant le baptême, et qui voit sa requête refusée pendant 14 ans. Il entend ainsi à Marrakech (toujours à la même occasion) un prêtre déclarer «C’est normal de lui refuser le baptême. Nous ne voulons pas faire de martyrs».
Après lui avoir révélé les raisons qui lui avaient valu d’être si prudent, celui-ci mit en avant qu’il (le Père Samir) n’avait pas compris le concile de Vatican II en vertu duquel tout le monde peut être sauvé à l’intérieur même de leur propre religion, etc… Le Père rappelle qu’on peut mettre en garde la personne des risques encourus, mais répliqua à ses interlocuteurs qu’un prêtre n’a aucun droit de refuser le baptême.
En résumé:
Le respect reciproque est fundamental pour pouvoir mettre en place une coexistence pacifique entre religions, mais aussi avec les athées et les laics: une société dans laquelle chaque personne est convaincu de la vérité de sa position, mais dans laquelle il est aussi convaincu que les autres ont le droit de vivre cette certitude et de la vivre avec moi.
Pour que cela puisse avoir lieu (respect reciproque) il faut un denominateur commun: les droits de l’homme. Renoncer aux droits humains est une erreur. C’est pourquoi le Vatican continue, sans cesse de demander la reciprocité en terme de liberté religieuse. Tout comme les musulmans peuvent exercer librement leur cultes dans les sociétés Européennes, les Chrétiens veulent aussi exprimer leur foi librement dans les pays islamiques.