L’article (15/12/2013)”Evangelii Gaudium, points 252 et 253: les convertis issus de l’islam sont très inquiets ” (LIRE) a été transmis à un certain nombre de prêtres et laïcs pouvant être intéressés par l’information.

Compte tenu du sujet sensible traité, les réactions critiques reçues sur le courriel de Notre-Dame de Kabylie présentent un intérêt évident. S’agissant d’échanges privés, ces réactions sont reproduites en respectant l’anonymat des correspondants, et en ôtant toute autre trace d’identification.

– 1 Échanges avec le Père X

Père X à Mohammed-Christophe : 24 décembre 2013 08:44

Bonjour,

L’enseignement du pape est conforme à l’enseignement de l’Église depuis le concile Vatican II.

Il ne dit pas qu’il n’y a pas de violence en islam, mais de ne pas confondre les dérives de certains musulmans avec l’islam (on pourrait dire pareil pour les chrétiens)

Il nous invite simplement à être chrétien et à vivre l’Évangile. Rien de surprenant de la part d’un pape!

Je connais des convertis de l’islam qui sont suffisamment convertis pour ne plus avoir besoin de dire du mal de leur tradition d’origine.

Que la fête de Noel nous donne de croire en la paix et ne pas creuser le fossé des différences…

Réponse de Mohammed-Christophe

Cher Père en Christ,

Permettez moi de vous appeler ainsi étant devenu chrétien en 1970.

Que demeure notre joie de Noël, qu’elle ne cesse pas d’illuminer les hommes sincères qui cherchent Dieu, où qu’ils soient, afin qu’ils découvrent, avec nous, que Celui que Son Fils bien-aimé nous invite à appeler Notre Père, donne tout par grâce et non à cause de nos mérites; qu’Il veut que tous les hommes soient sauvés en Lui, par Lui et avec Lui, afin d’entrer dans Son Royaume et de Le connaître.

Mais prions, plus particulièrement, car c’est la mission de notre association, pour que cette lumière, qui a visité l’humanité, parvienne à tous les musulmans qui souhaitent être libérés des ténèbres, de la peur et de l’emprisonnement.

Réjouissons-nous, par ces temps où les chrétiens sont persécutés et rejetés, y compris ici en France, car à Noël Dieu proclame dans l’Enfant nu et sans domicile de la crèche : ce n’est pas votre faiblesse, ni votre petitesse, pas plus que votre pauvreté ou votre absence de moyens, qu’il faut craindre; tout cela Je sais y remédier en temps voulu. Craignez plutôt votre manque de foi.

Posons donc cet acte de foi en ce bébé dans la paille, si singulier et si chrétien : oui Seigneur Jésus nous croyons que Tu es Dieu et homme.

Bien fraternellement et joyeux Noël à vous.
Mohammed-Christophe.

PS: Je connais des frères, libérés de l’islam, et j’en suis, qui aiment tellement leurs cousins, leurs parents et leurs frères et sœurs, qu’ils ne désirent qu’une chose : leur faire connaitre Jésus Christ qui les aime et les attend.

Bien que vous n’ayez, je suppose, ni parents ni frères et sœurs de sang qui soient musulmans, je pense que vous pouvez le comprendre. Je suis sûr que vous le comprenez.

Comme je l’ai dit au Père Y, nous serons témoins les uns pour les autres, ou les uns contre les autres devant le Christ, sur cette question de l’amour, qu’on le veuille ou non.

Père X à Mohammed-Christophe 24/12/13 14:02

Mon frère

On va le dire demain matin a la messe : le Christ a éclairé tout homme qui vient au monde. Je crois qu’il a éclairé aussi ces frères qui sont musulmans, et qui ne sont pas tous des violents.

Je désire autant que vous qu’ils découvrent le Christ. Mais quand on est disciple du Christ on croit en l’action de la grâce agissante, y compris en partie dans les autres religions, et l’Église respecte tout ce qu’il y a de vrai et de saint dans les autres religions comme elle l’a dit au Concile

Ce serait paradoxal de vouloir défendre l’Église en commençant par douter de ce qu’elle dit, y compris sur l’islam ou du pape !

Mais je ne crois pas que ce soit ce que vous voulez dire

Bon Noël dans la paix

Réponse de Mohammed-Christophe

Le 27 déc. 2013 de N-D de Kabylie:

Cher Père X,

Ô qu’il est beau ce passage que vous citez, qu’il est profond en effet :

Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.

Mais il serait incomplet et, surtout, incompréhensible sans la suite :

Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue.

Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.

Tout homme est éclairé par la lumière d’En-Haut, car tout homme est œuvre de Dieu, est voulu par Lui.

Mais hélas tous n’acceptent pas cette lumière christique qui a le pouvoir d’en faire des enfants de Dieu.

Que les musulmans ne soient pas tous violents, je suis bien placé pour le savoir car, autrement, je n’aurais pas survécu plus de 43 ans à mon baptême, en continuant à les fréquenter.

Mais je suis aussi bien placé pour savoir qu’ils ne connaissent pas les textes violents de l’islam.

Quand ils les découvrent ils les rejettent, parce qu’ils voient bien qu’ils sont opposés à leur nature profonde.

C’est souvent la première étape avant de quitter l’islam.

À ce Noël, par exemple, trois musulmans de ma famille ont émis le désir de participer à la Messe de minuit, qu’ils ont regardé à la TV.

Ces Fatiha, Djamila et Hassan, ne cherchent pas, en revanche, à mettre les pieds dans la mosquée rutilante qui est proche d’eux.

Vous souhaitez, autant que moi dites-vous, que les musulmans découvrent le Christ, je m’en réjouis et cela prouve que vous restez convaincu que le Christ est l’unique chemin vers le Père.

C’est pourquoi l’Église et le Pape n’ont pas été institués, par le Seigneur, pour dire quelque chose sur l’islam, le bouddhisme ou le shintoïsme, vous le savez bien, mais au contraire pour « paitre Ses brebis » :

Heureux serviteur, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable, et qui, à son arrivée, le trouvera faisant ainsi!

Cher père en Christ, puisque vous avez pris le temps de me répondre franchement, je voudrais vous confier filialement que, pour moi, il n’est pas possible d’être à la fois musulman et chrétien, du fait que le Christ jugera tous les hommes y compris Mahomet.

Or si Jésus n’est pas Fils de Dieu, comme le dit l’islam, Il ne pourrait pas juger Mahomet.

Est-ce que je me trompe en croyant cela ?
Très sainte octave de Noël.
Filialement en Jésus Christ notre Seigneur.
Mohammed-Christophe

Père X à Mohammed-Christophe 27/12/13 11:23

Mon frère,

Le jour où vous allez lire l’ancien testament, je me fais du souci pour votre foi ! Car la violence ne manque pas … !!!

Vous avez bien fait de devenir chrétien ! Mais l’Esprit saint, l’Esprit du Christ vous travaillait déjà

Dans votre vie antérieure. Y compris à travers votre religion … car l’esprit agit dans toutes les cultures et religions (JP II encyclique sur la mission)

Faites confiance à l’Église, à ce qu’elle dit sur les autres religions !

Faites confiance au Pape ! Il est meilleur connaisseur que vous de la foi chrétienne

C’est une erreur fréquente des néophytes que de manquer de cette sagesse des anciens

En tout cas quand vous vous mettez au dessus de ce que dit l’Église dans le concile, ou le Pape

Vous vous égarez …

En toute fraternité

Chaleureusement

Réponse de Christian

Mon Père,

Catholique “de racines”, collaborateur de Mohammed-Christophe en tant que second administrateur du site “Notre-Dame de Kabylie”, je suis corédacteur de l’article “Evangelii Gaudium, points 252 et 253: les convertis issus de l’islam sont très inquiets”. Actuellement, Mohammed-Christophe a en charge les très graves problèmes de santé de son père et sa mère (musulmans) hospitalisés, qu’il visite chaque jour, ceci joint aux problèmes résultants. Il m’a demandé de “prendre le relais” pour répondre à votre dernier courriel. Indépendamment de cette situation, le fait que je partage la responsabilité du contenu de l’article m’imposait ce contact. J’avais d’ailleurs l’intention de le susciter.

Tout d’abord, je précise que les échanges mettant en cause le contenu de l’article (c’est le cas des vôtres) présentent le plus grand intérêt pour tout lecteur. Ce n’est pas le cas des réactions approbatives, car n’apportant aucun élément nouveau. Pour cette raison, avec Mohammed-Christophe, je vous demande l’autorisation de publier vos remarques, leurs réponses, dans le cadre d’un texte consacré aux réactions négatives, publié dans la même rubrique “Expression / Awal” que celle de l’article, donc avec la même importance de présentation. Ce texte serait limité aux échanges ayant déjà eu lieu, plus votre réponse au présent courriel, qui vous donnerait ainsi le dernier mot. Comme pour l’article publié le 15 décembre, les autres commentaires seraient bloqués pour éviter des comportements irrespectueux vis-à-vis des personnes et de l’Église. Si vous deviez refuser cette proposition, compte tenu de leur intérêt, ces échanges seraient cependant publiés sans mention de votre nom.

Je réponds maintenant à différents points de vos réponses à  Mohammed-Christophe.

– (a) “Je connais des convertis de l’islam qui sont suffisamment convertis pour ne plus avoir besoin de dire du mal de leur tradition d’origine”

Les convertis que je connais ne disent pas du mal de leur tradition d’origine. Ne s’agissant pas de personnes, sans être médisant, il est permis de dire la vérité sur le sujet traité. D’ailleurs, je note que vos courriels ne contestent pas l’exactitude des informations données. Ils ne mentionnent aucune fausse imputation.

Le point essentiel, dont vous n’avez pas mesuré l’importance, réside dans le fait que ces convertis ont vu une remise en cause de leur choix spirituel, dans les points 252-253 de “Evangelii Gaudium”. En effet, si les musulmans “adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux”, leur conversion n’a pas de sens. Le fondateur du site “Notre-Dame de Kabylie”, le disait bien avant (2007), et très clairement, dans son magnifique témoignage : “Si le Dieu du Coran est le même que celui des chrétiens, pourquoi moi, Mohammed, suis je devenu Christophe ?(VOIR). Il est alors affligeant de voir certains prêtres utiliser l’assertion d’une adoration commune d’un ” Dieu unique, miséricordieux ” pour dissuader les postulants au baptême. En lien avec ce point, c’est la lecture de l’article “La raison d’être du blog” (rubrique “Bienvenue et objectifs”) (LIRE) qui m’a conduit, il y a quelques années, à rejoindre “Notre-Dame de Kabylie”, dont cet extrait qui m’a bouleversé :

” […] Nous en parlons avec expérience, et une expérience de plus de quarante ans. De sorte que dans la Charte « Naître d’eau et d’Esprit », de la fraternité Mère Qabel, qui est à la base de notre fondation, nous avons cette douloureuse interrogation :

“Mais que dire alors de certains, à priori chrétiens, placés, qui plus est, dans des positions charnières, c’est à dire en situation d’avoir à accueillir des postulants, qui non seulement renâclent à le faire, mais, pire encore, dissuadent ou tentent de le faire par des discours qui entretiennent une insidieuse confusion?”

Nous entendons par « insidieuse confusion » ceux qui mélangent la nécessaire vocation à accueillir leur frère chrétien en difficulté, avec l’ouverture d’esprit et la bienveillance qu’exige le dialogue islamo-chrétien lorsqu’on y est engagé. Dans un cas c’est pour répondre à la demande expresse du Seigneur Jésus (Jn 13, 35) : « si vous avez de l’amour les uns pour les autres, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples ».

Dans l’autre cas il s’agit, simplement, de manifester le respect dû à tout non-chrétien, musulman en l’occurrence, afin de bannir, s’il en est besoin, toute hostilité envers lui ; et, le cas échéant, pour permettre au dialogue interreligieux, initié par l’Église Catholique depuis Vatican II, de se dérouler dans de bonnes conditions. Mais peu à peu ce dialogue, perverti, s’est transformé en un courant d’Église qui exclut toute idée de proposer l’Évangile, allant jusqu’à refuser catégoriquement d’enseigner ceux qui le demandent, de surcroît, librement. “Oui, en toute vérité, bien des membres de notre groupe ont connu cette déconvenue. Pour nous c’est un scandale, et nous prions le Seigneur de prendre en pitié ces âmes qui trahissent le beau nom de chrétien. Hélas nous avons vu des frères et des sœurs s’en aller découragés et désappointés.”(Charte « Naître d’eau et d’Esprit »)

Que faire, que dire, puisque ceux qui sont censés nous accueillir avec joie nous repoussent ? […]”

Les convertis ont trouvé en Jésus le Modèle pour les guider, et mettre en pratique la “Loi d’Amour” dans leur vie. Ils ont ainsi rejeté naturellement Mahomet, le “Beau Modèle” (expression officielle pour désigner le prophète de l’islam) des musulmans, dont la Sirah donne la biographie guerrière, et les exactions. En exprimant ce choix, ils ne “disent pas du mal” des musulmans. Ils expliquent leur choix. Être “suffisamment convertis” implique-t-il pour vous de faire coexister dans la conduite de leur vie les messages des deux modèles, et des deux Livres Saints?

– (b) Le jour ou vous allez lire l’ancien testament, je me fais du souci pour votre foi ! Car  la violence ne manque pas … !!

Converti depuis longue date, Mohammed-Christophe a eu l’occasion de se pencher sur les textes de l’Ancien Testament, objet d’une réflexion de certains articles de “Notre-Dame de Kabylie”, dont je reprends ici les éléments qu’il connait bien. L’Ancienne Alliance est l’histoire du peuple juif, interprétée à la lumière d’une clef de lecture: sa relation unique à Dieu, sa montée progressive vers une meilleure connaissance du Créateur, et de Son projet pour Sa créature, mais c’est aussi l’histoire de la désobéissance de l’homme à Ses commandements, la vraie source des violences. Lanza del Vasto disait qu’à l’inverse de l’histoire que les nations construisent pour glorifier leur passé, cette histoire est sainte, car elle ne cache pas les turpitudes du peuple élu, devenant ainsi féconde en enseignements, en particulier à travers les violences relatées. Globalement l’enseignement de la Bible est celui d’un long apprentissage pour que l’homme se détache de la violence. Il débute avec le meurtre d’Abel et se termine avec la mort du Sauveur sur la croix, victime de la violence des hommes.

Dans deux de ses ouvrages (“Dieu des chrétiens et Dieu des musulmans” et “La Bible face au Coran. Les vrais fondements du Coran”), le père Jourdan, théologien et islamologue insiste sur la différence, absolument fondamentale, du statut de la Bible par rapport au Coran. L’inspiration biblique est le fruit de l’Alliance biblique inconnue dans le Coran. Elle lie les violences prétendues du Dieu exterminateur au matériau culturel et historique bien humain dont il a fallu beaucoup de temps pour s’en libérer avec Jésus. Le Dieu terrifiant de Moïse, et celui du Serviteur Souffrant d’Isaïe, montrent ici que, dans sa rédaction, la Bible est une pleine pâte humaine historique et culturelle, et que le courant d’Isaïe va donner Jésus, courant de loin en avance sur toutes les religions. La grande pureté de Jésus et du Nouveau Testament est ici décisive et objectivement supérieure à tous les autres textes de références des grandes religions. La révélation chrétienne est ainsi la communication d’une information divine sur la pâte humaine travaillée, transformée progressivement par Dieu le Créateur qui transmet son Esprit Saint, en vue d’aboutir à l’Homme Nouveau. C’est ce que Claude Tresmontant montre dans plusieurs livres. Donc de ce côté, il n’y a pas trop de souci à se faire pour la foi de Mohammed-Christophe.

– (c) “Ce serait paradoxal de vouloir défendre l’Église en commençant par douter de ce qu’Elle dit, y compris sur l’islam, ou du pape !” et ” Faites confiance à l’Église, à ce qu’elle dit sur les autres religions ! Faites confiance au pape ! Il est meilleur connaisseur que vous de la foi chrétienne. C’est une erreur fréquente des néophytes, que de manquer de cette sagesse des anciens. En tout cas quand vous vous mettez au dessus de ce que dit l’Église dans le concile, ou le Pape. Vous vous égarez …”

Que le Saint Père soit meilleur connaisseur de la foi catholique est une évidence pour les deux rédacteurs de l’article, qui ont pour le Successeur de Pierre, et l’Église (dont la Tête est le Christ) le plus profond respect filial. Quand le Pape s’exprime hors du cadre de l’infaillibilité pontificale, son humilité ne lui fait pas prétendre une expertise en islamologie. Les textes de Vatican II que vous mentionnez implicitement n’empêchent pas la réflexion. A cette réflexion vous opposez l’argument d’autorité, en accordant de la valeur à des propositions en fonction de leur origine plutôt que de leur contenu.

Quand Nostra Aetate loue les musulmans de se référer à Abraham, de vénérer Jésus comme prophète, d’honorer sa Mère virginale, on ne doute pas de l’Église en disant qu’il s’agit là d’homonymes. Ils portent les mêmes noms, mais ne sont pas situés dans la même histoire, leur valeur exemplaire étant avant tout de confesser l’islam. Il en est de même dans la constitution dogmatique Lumen Gentium, pour le paragraphe n° 16 que reprend le Saint Père. C’est ce que dit le père Jourdan, théologien et islamologue, dans deux de ses ouvrages (“Dieu des chrétiens et Dieu des musulmans” et “La Bible face au Coran. Les vrais fondements du Coran. C’est ce que dit aussi l’islamologue Marie-Thérèse Urvoy [CF] : “[…]La nature de l’interprétation coranique des Écritures juives et chrétiennes, le jugement porté sur leurs fidèles, n’autorisent aucun lien théologique fondé avec la théologie chrétienne. […] Ces erreurs théologiques et cette confusion dans l’énoncé des textes trahissent une déficience des ecclésiastiques en matière islamique” [CATHOLICA]

Par contre, ces approximations ne se rencontrent pas dans ce passage de la déclaration “Dominus Jesus” de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui, elle, fait bien la distinction entre foi et croyance:

“On doit donc tenir fermement la distinction entre la foi théologale et la croyance dans les autres religions. Alors que la foi est l’accueil dans la grâce de la vérité révélée, qui “permet de pénétrer le mystère, dont elle favorise une compréhension cohérente “, la croyance dans les autres religions est cet ensemble d’expériences et de réflexions, trésors humains de sagesse et de religiosité, que l’homme dans sa recherche de la vérité a pensé et vécu, pour ses relations avec le Divin et l’Absolu.

Cette distinction n’est pas toujours présente dans la réflexion actuelle, ce qui provoque souvent l’identification entre la foi théologale, qui est l’accueil de la vérité révélée par le Dieu Un et Trine, et la croyance dans les autres religions, qui est une expérience religieuse encore à la recherche de la vérité absolue, et encore privée de l’assentiment à Dieu qui se révèle. C’est là l’un des motifs qui tendent à réduire, voire même à annuler, les différences entre le christianisme et les autres religions”.

Avec mes vœux de bonne et sainte année 2014, je vous prie d’agréer, Mon Père, l’expression de ma respectueuse considération.

Christian Mira

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