Quand je vois les musulmans garder avec fidélité les pratiques et les dogmes islamiques auxquels, souvent, ils ne trouvent pas d’explication, tandis que des chrétiens, des prêtres, parfois des évêques, jettent aux orties les recommandations du Christ comme celle demandant d’aller annoncer l’évangile à toutes les nations, ou celle de prêcher qu’il n’y a qu’une seule voie de salut, je me pose des questions.

Je me dis même que le Seigneur regarderait avec bienveillance les premiers, et leur dirait sans doute : “vous n’êtes pas loin de devenir mes disciples”. En revanche ne dirait-il pas aux autres : “vous m’appelez Seigneur, Seigneur, mais votre cœur est loin de moi et je vous dis, en vérité, que si vous ne changez pas, vous serez jetés au feu comme des branches mortes ne produisant plus de fruits”… ?

Cependant pas de confusion entre l’homme, être religieux par essence et créature du Bon Dieu, avec la création idéologico-religieuse qu’est l’islam, sortie de cerveaux humains, bien inspirés il est vrai, qui ont su habilement faire croire que le Coran était dans la continuité de l’Évangile et de la Thora. Tout comme ils ont judicieusement inscrit Mahomet dans la lignée des prophètes de la Bible, en faisant de lui, qui plus est, le dernier et ultime messager d’un Dieu ne craignant pas de se contredire ! En effet, après avoir envoyé, à la sainte Vierge, l’archange Gabriel six siècles plus tôt, ne voilà-t-il pas qu’il est de nouveau envoyé, en 610 de notre ère, à un certain Muhammad, en le chargeant d’un message contraire ?

 

Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père;  il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura point de fin… C’est pourquoi l’être saint qui naîtra

sera appelé Fils de Dieu.
  Lc 1,31-35

Il ne convient pas à Allah de S’attribuer un fils. Gloire et pureté à Lui ! Quand Il décide d’une chose, Il dit seulement : « sois ! » et elle est. (Coran, dans la sourate Maryam (19) versets : 22-35).

 

Toutefois qui pourra prétendre que l’auteur du Coran parle de la même Marie ? Parce que si, celle de l’Évangile, n’a pas de frère et a pour parents Joachim et Anne, celle du Coran, en revanche, a un père portant le nom d’Imran, père biblique attesté des deux frères célèbres, Moïse et Aaron, qui avaient une sœur portant le nom de Marie, dite « la prophétesse »…

Mais qu’à cela ne tienne, les contradictions seront vite réparées, au cours des trois premiers siècles de l’hégire[1], avec une habileté redoutable, par suite de l’invention du concept du « hadith », par les législateurs de la charia.

En effet l’invention géniale et suprême, dans l’islam, n’est pas Mahomet, ni le Coran, mais la charia qui va régir l’oumma d’une verge de fer puisque sa légitimité vient d’Allah :

Dis : “Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos… alors Allah n’aime pas les infidèles ! Coran 3,32

.قُلْ أَطِيعُواْ اللّهَ وَالرَّسُولَ فإِن تَوَلَّوْاْ فَإِنَّ اللّهَ لاَ يُحِبُّ الْكَافِرِينَ

 

Les musulmans ne font pas exception dans l’espèce humaine.

Oui, un musulman peut aimer la justice pour lui comme pour son prochain, mais on ne trouve ni justice ni amour du prochain dans la charia.

Oui, un musulman peut craindre Dieu et le louer, mais la charia ne loue pas Dieu et ne le glorifie pas en condamnant à mort l’apostat, en remettant à l’honneur la loi du talion, six siècles après la venue du Christ.

Oui, une musulmane peut aimer et épouser un chrétien, mais alors c’est en transgressant la charia qui le lui interdit, ne reconnait pas un tel mariage et poussera sa famille à la punir.

La loi islamique impose le port du voile, mais il est arrivé en Algérie que des jeunes filles musulmanes perdent la vie parce qu’elles ont refusé de le porter telle Katia Bengana[2], il y a 20 ans.

La loi islamique interdit et punit lourdement la consommation de vin, mais que de Mohamed et d’Ali en ont consommé, en ma présence, avec bonheur…d’autant plus qu’au Paradis, Allah le permet, se justifient-ils !

Que de Fatiha, de Malika ou de Farida ont fait fi de l’interdit de serrer la main à des non-musulmans; que d’Abdelkrim et d’Abdallah ont partagé avec convivialité des repas non hallal, n’ont pas rechigné à avaler, avec délectation, des  aliments confectionnés à base de porc, autour d’une table chrétienne.

Oui des musulmans ont été bons et hospitaliers avec leurs voisins non musulmans, dans des quartiers de banlieues, ont aidé des chrétiens ou des juifs au Liban et en Égypte,  mais c’est en infraction avec la loi islamique.

Oui, des musulmans cherchent la vérité et en viennent à reconnaître en Jésus l’unique chemin qui mène au Père, rejetant les prétentions de Mahomet ; mais la charia les déclare passibles de mort.

Il est vrai que j’ai rencontré  des musulmans qui veulent la justice pour tous les opprimés, et non pas seulement pour les Palestiniens ; qui ne sont ni djihadistes ni fanatiques, mais alors c’est qu’ils sont dans une ignorance totale de la religion dont ils se réclament.

Parfois ils le savent, même s’ils ne sont pas prêts à l’assumer devant certains de leurs coreligionnaires, par peur d’être lynchés.

Oui tous ces musulmans existent, je les ai rencontrés, mais ils sont de culture musulmane, et non de conviction islamique ; parfois ils reconnaissent qu’ils n’ont de musulman que le nom, et se disent tels pour qu’on leur fiche la paix, qu’on les laisse tranquilles.

Souvent ils ont fui leur pays et fuient, ici même, tout ce qui porte barbe hirsute et kamis[3], en s’écartant soigneusement de toute mosquée, avec ou sans minaret.

Rien d’étonnant à cela puisque, en France, ce sont les Nord-africains, en particulier les Kabyles, qui constituent le gros des troupes de ces musulmans pas comme les autres. Or ces populations plus ou moins arabisées, parfois superficiellement islamisées, s’identifient plutôt à leur ethnie qu’à l’Oumma islamica.

Qu’on pense à une personnalité célèbre comme Zidane, que je n’ai jamais entendu se proclamer musulman, tandis qu’un autre footballeur célèbre, de famille française mais converti à l’islam, ne cache pas son appartenance à cette religion;  qu’on se rappelle quels drapeaux ont été brandis en 2012 à la Bastille : algérien,  marocain, tunisien et égyptien…

En vérité la plus grande partie de cette jeunesse immigrée, de la 3eme ou 4eme génération, utilise l’islam pour se donner une identité autre que française, par réaction et esprit de revanche sur le pays qui a colonisé l’Algérie ; pour avoir une couverture victimaire en cas de besoin…

Mais quelle pratique religieuse, quelle croyance de l’islam ont ces jeunes ? Et, surtout, que savent-ils des dogmes islamiques ? Ont-ils lu le Coran, connaissent-ils la charia, les hadiths, la vie du prophète Mahomet ?

Même des personnes, disons plus averties sur la question, telles que Mmes Rachida Dati et Najat Vallaud Belkacem, ou même Farida Belghoul, si elles étaient interrogées, nous surprendraient par leurs réponses.

Du reste ce n’est pas le sujet, ici, de mener des enquêtes sur la cohérence ou l’incohérence entre la foi et la pratique, qui pourrait concerner tout autant les chrétiens ou les israélites.

Le problème n’est pas la foi mais la loi.

Comment faire, par contre, pour distinguer entre la croyance islamique, d’une part, et les adeptes de cette confession religieuse, d’autre part, lesquels sont respectables et potentiellement aimables, créées à l’image et à la ressemblance de Dieu, tout comme les chrétiens, les juifs ou les animistes ?

Car s’il est indiscutable qu’il faut considérer les musulmans, comme des frères en humanité, il est non moins indiscutable que l’islam exclue cette fraternité humaine dans certains de ses textes, par exemples :

Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même. Coran 3,28

N’obéis donc pas aux infidèles; et avec ceci (le Coran), lutte contre eux vigoureusement.

Coran 25,52 et 4,144 : ô les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les mécréants au lieu des croyants. Voudriez-vous donner à Allah une preuve évidente contre vous ?

 

De tels textes sont hostiles aux non musulmans, mais liberticides pour des musulmans qui préfèrent bénéficier des droits de l’homme promulgués par la charte de l’ONU, plutôt que ceux du Caire :

Article 16 de la charte onusienne :

1. A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution…

Article 18 : Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

Le 5 août 1990 les pays musulmans ont signé, au Caire, leurs propres droits de l’Homme, subordonnant la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme aux leurs. La ” Déclaration ” a été adoptée par tous les Pays islamiques le 5 août 1990, au Caire (Égypte), lors de la 19e Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères.

Extraits :

 Art. 22 – a) Tout homme a le droit d’exprimer librement son opinion pourvu qu’elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la Charria. – b) Tout homme a le droit d’ordonner le bien et de proscrire le mal, conformément aux préceptes de la Charria.

 

La vraie question, celle qui importe dans la société moderne, est donc celle de la loi : faut-il, dans ce village planétaire qui veut vivre avec toutes les cultures et toutes les religions, sans exclusive, admettre une loi universelle pour régir et gouverner tous les hommes et, si oui, laquelle ?

Faut-il faire voter les nations ? Ou faut-il l’imposer par un gouvernement mondial despotique et oligarchique ? Voire théocratique ?

Il serait prétentieux de répondre à la place de millions de personnes.

L’islam a sa loi, la charia, qui se veut divine.

Il faut aider à la faire connaître, cette loi islamique, à ceux qui veulent se battre, légitimement, pour garder la liberté d’éduquer et d’élever leurs propres enfants, dans la tradition qu’ils souhaitent, car c’est par elle que l’islam a agi historiquement pour s’imposer, comme tente de le faire aujourd’hui l’état ou la république.

L’islam a réussi à s’approprier, par la charia, les enfants de ses adeptes, en les islamisant par leur père musulman. D’où les deux obligations islamiques primordiales :

          les enfants appartiennent au mari musulman : Par exemple, lafemme non-musulmane engendre des enfants à la communauté musulmane. Si le mari meurt, les enfants reviennent traditionnellement à cette communauté, plus précisément à la famille paternelle. Lorsque le mariage est légalement contracté dans un pays de tradition musulmane, la situation de la partie chrétienne est tributaire de la législation du pays. (Voir le site du Service national catholique pour les relations avec l’islam[4])

          il est interdit aux musulmanes d’épouser des non-musulmans : Dans le cas d’un chrétien voulant épouser une musulmane, ilfaut savoir que ce cas est interdit par la loi religieuse musulmane[5].

C’est en effet la question des enfants, qui est la raison principale de ce refus : les autorités musulmanes, dés l’origine de l’islam, ont ainsi empêché la possibilité qu’ils soient élevés dans la religion du père non musulman.

 De sorte que l’enfant né d’un musulman, quelle que soit la confession de la mère, est d’office musulman ; la musulmane, quant à elle, doit obtenir la conversion de son futur mari, qu’il soit de confession chrétienne ou juive, si elle tient à lui ; bien entendu c’est sa parenté qui va se charger de l’obtenir le plus souvent.

C’est ainsi que l’islam s’est imposé en terre majoritairement chrétienne, en Orient et en Afrique.

L’enjeu a toujours été l’enfance : qui a les enfants a l’avenir devant lui ; autrement « no future » !

La république française, fille aînée de la révolution laïque et antichrétienne de 1789, qui n’est pas née de la dernière pluie, l’avait très vite compris en s’attaquant prioritairement à l’éducation et à l’école, disent aujourd’hui tous les spécialistes un tant soit peu libres. La dernière grande bataille, tout le monde le sait, a été celle de l’école libre.

De même l’islam a fourni, à ses nouveaux adeptes berbères ou africains, les contingents de professeurs musulmans et arabisants, l’arabe coranique évidemment, pour conditionner et enraciner dans la religion de Mahomet, leurs enfants mâles. Les filles, bien qu’écartées de l’éducation ancienne des zaouïas (écoles coraniques), ne sont pas négligées puisqu’elles appartiennent aussi à l’oumma à laquelle elles assurent, par leurs ventres féconds, une progéniture toujours plus nombreuse pour la propagation de l’islam.

Les Kabyles, jusqu’à l’indépendance de l’Algérie, qui avaient gardé, grâce à l’administration française, leur prérogative antéislamique de pratiquer leur droit coutumier, sont en train de se faire islamiser et arabiser à toute vitesse depuis 1962. Leur législation ne peut plus tenir face au développement des villes et de la scolarisation rendue nécessaire par le commerce et l’économie.

Mais il fut un temps, qui dura des siècles, où ils n’eurent pas besoin de la charia, si bien qu’Ernest Renan a écrit sur eux, dans les années 1870 :

« Tout en étant sans réserve convertis à l’islam et en se montrant sous le rapport du dogme des musulmans irréprochables, les Kabyles, dans un grand nombre de cas, s’écartent des prescriptions de la loi civile du Coran, disant avec beaucoup de sens que ces prescriptions ont été faites pour un pays très différent du leur et pour un peuple qui n’avait pas leur manière de vivre. C’est là un phénomène dont on trouverait à peine un autre exemple dans le monde musulman. Partout ailleurs la foi religieuse et le code ont été inséparables. Ici la coutume locale a eu la force d’abroger une moitié du livre sacré[6]. »

Conclusion :

Traiter avec les musulmans et se battre avec eux pour le bien commun, comme l’est celui de nos enfants et de nos petits enfants, ne doit pas nous faire oublier qu’ils furent soumis (c’est le cas de dire) à un conditionnement d’une société musulmane qui leur a fait accepter, certes par la force de la loi islamique, la perte d’un droit essentiel qui nous vient de Dieu : la liberté du choix de sa foi, la liberté de croire ou de ne pas croire.

Le combat pour la vérité est un tout. Et par respect pour le musulman qui ne veut pas répudier la charia, comme l’ont fait des millions d’Égyptiens, tout dernièrement, nous devons justement lui montrer que nous le considérons digne d’entendre notre préoccupation. Que la fraternité humaine, celle qui nous réunie, exige qu’il dise s’il approuve ce minimum qu’est la liberté de quitter l’islam, octroyée par la charte des droits de l’homme.

Bref on ne peut pas lutter contre les contraintes étatiques pour accepter celles de l’islam.


[1] L’hégire, le comput musulman, commence en 622 après J.-C.

[3] Vêtement porté par les fondamentalistes islamiques.

[5] Voir note 4 ci-dessus.

[6] Dans la préface au livre « La Kabylie et les coutumes kabyles, par A. Hanoteau et A. Letourneux, Paris 1873.