Ce terrible attentat, qui n’est pourtant pas le premier de cette ampleur, dans l’Algérie toujours en proie à la violence, est présenté par les sites islamiques qui en font l’apologie,comme un acte de guerre; et ils promettent d’ailleurs de ne pas s’arrêter là.

Il n’y a rien d’étonnant à ce discours, de la part de ceux qui appliquent à la lettre leur idéologie religieuse.

Ce qui nous désole en revanche, c’est l’aveuglement de ceux qui ont laresponsabilité de faire face à ces actes de guerre: autant la détermination des premiers est visiblement indiscutable, autant les atermoiements de ces responsablespolitiques nous plonge dans une profonde tristesse et une grande consternation.

Nous n’en dirons pas plus, préférant nous tourner vers Celui qui attend le jour où Il rétablira le droit et la justice, sur la Terre toute entière, pour Le prier de consoler les familles éplorées, donner le courage nécessaire à ceux qui défaillent.

Deux jours avant ces attaques sanglantes, nous lisions (et les chrétiens d’Algérie ont pu le lire) cet Evangile:

“Voyant des pharisiens et des sadducéens venir en gran nombre à ce baptême, Jean Baptiste leur dit: “Engeance de vipères! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient… Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.”

Chers frères et soeurs, Jean Baptiste ne s’adressait pas à des chrétiens, car ils n’existaient pas encore: il parlait à des croyants simplement. Des croyants en Dieu. Et ces paroles concernent tout homme qui se dit croyant en Dieu, elles n’ont pas été dites uniquement pour les pharisiens ou les sadducéens. Vous savez du reste, il suffit de lire toute la section du chapitre 3 de Mathieu, que Jean a été moins sévère avec les petits qu’avec les grands de son époque.