Ce Père Blanc, originaire du Congo démocratique, est venu servir, dans le cadre de sa congrégation, l’Eglise d’Algérie à Tizi-Ouzou pendant ces 2 dernières années.

Nous l’avons rencontré une première fois en 2005 et nous avons été impressionné par sa disponibilité et la fraîcheur de sa foi. En peu de temps il avait compris les enjeux et s’était mis à apprendre la langue kabyle pour vraiment se mettre au service des Kabyles, notamment au niveau du sanatorium et des handicapés.

Responsable de l’aumônerie des étudiants d’Afrique sub-saharienne, il était à l’écoute de tous ceux qui venaient se confier à lui. Et nous avons pu le vérifier encore lors de notre deuxième rencontre, au printemps de cette année.

Au mois de juillet il avait quitté l’Algérie en vue de continuer ses études au Caire d’abord, ensuite à Rome.

Mais avant cela il est retourné dans son pays pour revoir sa famille et les siens. Et c’est là qu’il a été atteint d’un mal grave : opéré à Bukavu, il fût transféré dans un hôpital plus moderne à Nairobi (Kenya), d’où il a rejoint Notre Père du Ciel.

En plus de son ouverture à l’autre, dans le respect des différences, que tous lui reconnaissaient, nous avons été frappé par son caractère tout à fait décomplexé : il ne vivait pas par rapport au passé, mais était tourné vers l’avenir.

Dans son discours d’adieu, il a souligné son attachement à la Kabylie et à toute l’Algérie […], pour qui il nourrissait « l’espoir d’un avenir meilleur surtout avec l’arrivée de nombreux fils du pays dans la communauté. »

Le diacre Olivier lui a souhaité en kabyle :

« Ruh ad isahel Rebbi fell-ak ! (Que Dieu te rende aisée la voie que tu vas prendre).

Nous souhaitons à notre tour :

RUH A-K YAÂFU REBBI.

Va en paix avec notre gratitude.