Chère Madame ou Monsieur, merci pour votre message et votre confiance.

Vous n’êtes pas hélas la première personne qui nous partage son désarroi.

De sorte que nous avons adapté la prière reconnue par l’évêque de Meaux pour demander les secours du Bon Dieu (voir en page 2).
 
Cela étant il y a une précision à vous demander: est-ce bien le salut de votre enfant qui vous préoccupe?
En effet s’il s’agit simplement de retrouver de bonnes relations vous devriez y arriver, en avalant beaucoup de ‘couleuvres’ comme on dit; et en comptant sur le temps qui permet d’aplanir bien des difficultés.
Certes, dans ce cas, nous ne pouvons que vous conseiller de montrer que votre amour (pour elle) est capable de surmonter les désagréments de la situation qu’elle vous a créés.
C’est difficile humainement mais c’est possible.

Nos enfants sont libres de leur choix: vous devez seulement vérifier que sa/cette liberté n’a pas été bridée et veiller à ce qu’elle ne le soit jamais, en le lui signalant au besoin.

Sur la liberté, gentiment mais fermement, il ne faut pas transiger: faire tout pour qu’elle continue à rester libre, par rapport à certaines lois islamiques, comme celle qui permet à l’homme d’avoir plusieurs femmes, par exemple.

Cependant, même si elle semble accepter pour le moment ces lois liberticides de la charia (loi islamique), elle peut changer après l’accalmie de son amour aveugle et passionné: elle constatera toutes les entraves que pose l’islam à sa liberté.

Vous avez l’exemple de Clotilde Clovis qui raconte une situation similaire dans “Candide au pays d’Allah” aux éditions Qabel.

L’autre possibilité concernant votre demande serait que vous êtes inquiète pour le salut éternel de votre enfant.
C’est légitime bien entendu, et c’est même un devoir d’y penser.
Dans mon cas, ce sont mes parents, restés musulmans, pour qui je prie tous les jours afin qu’ils acceptent le Seigneur Jésus.

Il faut savoir deux choses à ce sujet:

1- Dieu aime votre enfant (et dans mon cas mes parents) plus que vous et Il fera tout pour le sauver.

2- Dieu respecte la liberté de ses créatures car l’amour (de Dieu) ne se déploie que dans la liberté. Il ne contraindra donc pas mes parents, ou votre enfant, à quelque chose auquel ils n’adhèrent pas librement.

Comme sainte Monique, dans ce cas, nous n’avons que le recours inlassable à la prière pour la conversion ou le retour à l’Eglise de ceux que nous aimons; mais en gardant cette certitude que Dieu les aime plus que nous et qu’Il fera tout pour les sauver. Et Il a besoin de notre prière.

Que le Seigneur vous assiste dans cette mission et vous comble de sa grâce.
Bonne année et en union de prière pour tous ceux que le Seigneur appelle et qui sont empêchés dans le monde musulman.
Fraternellement.
Moh-Christophe