Quel est donc ce chant dont l’écho se fait entendre du Canada au fin fond de l’Asie, dont on commence à soupçonner l’existence dans les plaines américaines et dans les banlieues européennes, atteignant les déserts de l’Arabie, faisant frémir les montagnes berbères où sont enfouis les restes innombrables des martyrs inconnus du pays numide ?

C’est un chant d’action de grâce, au Dieu Vivant pour les siècles des siècles.

Oui, il nous importe peu si « les hommes au cœur superbe sont dispersés, si les potentats de la pensée sont renversés de leur trône », puisque « le Seigneur de l’univers, déployant la force de son bras, comble les affamés et élève les humbles » !

Que chantent avec nous, tous ceux qui aiment le Seigneur, qui attendent qu’Il se manifeste en vérité, dans tout l’éclat de sa gloire !

Louez-le, vous les montagnes berbères, du Tassili au Tafilalet, du Hoggar au Djurdjura, car Il nous aime !

Louez-le oasis et sources ancestrales, où s’épanchèrent les caravanes d’hommes et de femmes épuisés par les longues marches dans le désert.

Chantez-lui vos « Ahellal* » femmes du Sahara, car Il nous aime !

Lancez-lui vos youyous prés des fontaines et dans les vallées, portant sur vos têtes l’eau précieuse dans des jarres en terre cuite, femmes sans voile de Kabylie et de l’Aurès !

Hommes voilés, vêtus de bleu, qui parcourez les dunes infinies, n’oubliez pas, comme vos prédécesseurs, de glorifier Celui qui vous a donné une terre qui a pour nom « Tilelli* », car Il vous aime !

Oui, le Dieu dont nous parlons nous aime, et désire des hommes et des femmes libres, pour le servir en esprit et en vérité.

« C’est quand on se convertit au Seigneur que le voile est enlevé. Car le Seigneur, c’est l’Esprit, et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Et nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme en un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en cette même image, allant de gloire en gloire, comme de par le Seigneur, qui est Esprit. » 2 Co 3, 16-18

Nous voulons entonner un chant nouveau, pour dire notre joie, puisque de plus en plus de frères et sœurs découvrent le Seigneur Jésus et adhèrent à Lui.

Celles et ceux qui veulent se réjouir avec nous, peuvent le constater en lisant le dialogue ci-dessous.

Nous le mettons en première page, car tous les visiteurs ne lisent pas forcément la rubrique « messages » où, normalement, il a sa place.

Nous le mettons en première page, encore, pour édifier ceux qui veulent taire l’Evangile du Salut : des siècles durant nos ancêtres n’ont pas eu accès à la Bonne Nouvelle, aujourd’hui il n’est plus possible de la taire, ni de la cacher à leurs descendants.

Alors s’ils en sont éblouis et illuminés, trois fois alléluia !

Exultons de joie car Il fait des merveilles, notre Seigneur et notre Dieu !

Il s’est souvenu de nous, les petits et les humbles, les méprisés.

Les arrogants, les superbes, usagers de la « Hogra* », peuvent compter leurs jours, le Dieu des armées s’est levé et qui peut l’arrêter ?

1 > Message en date du : 10/06/05

Objet : Salut fraternel

Bonjour,

Je suis bien content d’avoir trouve votre site. Ma rencontre d’avec Jésus-Christ date d’une bonne vingtaine d’années; je suis à la fois exalté et un peu intimidé d’entrer en contact avec vous.

Je vous salue donc bien fraternellement, K.

Du même jour cet autre message :

Objet: Baptême d’enfants

Bonjour,

Je suis d’origine Kabyle et suis né en France. J’ai 2 enfants et

j’aimerais les faire baptiser dans la foi Catholique. Que doit-on faire ?

Je suis moi-même issu d’une famille de musulmans et ne suis pas baptisé (et ma femme est Bouddhiste). Nous vivons aujourd’hui à l’étranger à (en Asie du Sud-est).

Merci.

Fraternellement.

2 Réponse en date du : 11/06/05

Re : Salut fraternel

Bonjour K., pourquoi veux tu faire baptiser tes enfants ? Ta rencontre avec Jésus a-t-elle influencée ta décision. Parle moi un peu de ton cheminement. Je serais très heureux de te connaître.

Amitiés, Augustin

3 > Message en date du : 11/06/05

Objet : RE: Salut fraternel Augustin,

Moi aussi je serais très heureux de te connaître et de pouvoir partager mon Amour de Jésus-Christ.

J’ai en vérité beaucoup à dire pour témoigner de Lui et c’est avec joie et exaltation que je te parlerai avec plus de détails de mon cheminement. Pour répondre en partie à ta question : Oui bien sûr que ma rencontre avec Jésus m’a influencé. Enfin saches aussi que je me laisse guider par Lui comme il nous l’a enseigné :

« Que votre cœur ne se trouble pas ! Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Dans la maison de mon Père, il y’a de nombreuses demeures, sinon je vous l’aurais dit ; je vais vous préparer une place.

Et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place, à nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi, afin que là où je suis, vous aussi, vous soyez. Et du lieu où je vais, vous savez le chemin. »

Thomas lui dit : « Seigneur nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions nous le chemin ? »

Jésus lui dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père ; des à présent vous le connaissez et vous l’avez vu ». [Jn 14, 1-7]

Fraternellement, K.

PS: Je vais t’envoyer rapidement un autre courriel pour te dire pourquoi j’aimerais baptiser mes 2 enfants.

4 > Message en date du : 17/06/05

Objet : RE: Salut fraternel

Cher Augustin,

Je voudrais ici te parler un peu de mon cheminement, peut-être aussi parce que j’aimerais aussi te connaître.

Je suis le second enfant d’une famille de Kabyles installés en France durant la période qui correspond à celle de la guerre d’Algérie (même si mon père est arrivé en Europe bien avant, et ce durant la seconde guerre Mondiale).

Mon père est originaire d’un petit village du DjurDjura et ma mère est originaire de Bougie. J’ai été éduqué de façon laïque (je ne connais donc pas la religion musulmane, tout au moins pas de façon intime) quoique ma mère soit musulmane pratiquante. Mes parents s’exprimaient en kabyle et mon père m’a communiqué un amour immodéré de cette langue ainsi que celui de la connaissance, ainsi qu’un très fort sens de la justice. Et puis que te dire de ce legs ! Je ne peux résister à te citer ‘Assia Djebar’ de son vrai nom ‘Fatma Zohra Imalayene’.

‘Je crois, en outre, que ma langue de souche, celle de tout le Maghreb – je veux dire la langue berbère, celle d’Antinéa, la reine des Touaregs où le matriarcat fut longtemps de règle, celle de Jugurtha qui a porté au plus haut l’esprit de résistance contre l’impérialisme romain -, cette langue donc que je ne peux oublier, dont la scansion m’est toujours présente et que, pourtant, je ne parle pas, est la forme même où, malgré moi et en moi, je dis ” non ” : comme femme, et surtout, me semble-t-il, dans mon effort durable d’écrivain. ’

Mais est-ce cela le plus important ?

J’ai rencontré notre Seigneur à l’âge de 20 ans alors que j’étais dans une période très difficile de ma vie (j’ai aujourd’hui 46 ans) ; j’ai dès lors cru en Lui sans réserve et sans retenue (mais en solitaire ou presque). J’ai mené ma vie dans le monde en essayant d’être aussi juste et aimant que possible. Jusqu’à il y a quelques temps je me considérais un peu comme la ‘Syro Phénicienne’ et de me contenter des miettes dévolus aux chiens.

‘Mais elle de répliquer et de lui dire « Oui, Seigneur ! Et les petits chiens sous la table mangent les miettes des enfants ! » Alors Il lui dit : « A cause de cette parole, va le démon est sorti de ta fille ». [Mc 7, 24-30]

J’ai donc cheminé seul (je veux dire seul avec Lui) avec cette parole :

‘Jésus disait : Les renards ont leur tanières et les oiseaux ont des nids. Le Fils de l’Homme n’a pas de lieu où appuyer sa tête et se reposer.’ [Lc 9, 57-58]

Voilà, il y’a encore quelques temps je découvrais le sens d’Israël : ce qui veut dire ‘Il a vu El’ et j’ai réalisé alors la magnificence du Seigneur m’offrant alors de comprendre dans la langue de mes ancêtres de Le voir (IZRA EL). Je ne peux, ni ne veux théoriser cet appel (puisque c’est Lui qui m’a choisi) et aimerais garder ce cœur d’enfant que je rencontre aujourd’hui avec mes enfants.

Fraternellement, K.

5 Réponse en date du : 21/06/05

Cher ami

C’est avec joie que je réponds à ton témoignage. Je suis moi même le deuxième d’une famille de neuf enfants arrivée en France juste après la guerre et donc de parents musulmans. Nous avons vécus dans une grande misère à l’époque comme tous les immigrés.

Et à ce moment là déjà je me sentais attiré par Jésus, par ce dieu d’amour, j’ai dû faire deux ans de caté avec l’accord de mon père.

Ensuite la vie m’a éloigné de ma famille Jusqu’au jour où j’ai décidé de baptiser mon premier enfant, c’est ensuite que j’ai pris la décision de me faire baptiser, chose faite au bout de cinq années de catéchuménat. Le Seigneur m’a toujours soutenu car c’est lui qui ma appelé. Plus tard j’entrerais plus dans les détails sur ce qui concerne son message d’amour envers nous tous.

Je me suis posé beaucoup de questions sur ma décision de me faire baptiser ou non. J’ai cru que j’étais seul au monde parmi ses Européens, à faire ce choix venant d’un pays musulman. J’avais même l’impression d’avoir trahi mes frères.

Mais le Seigneur était toujours présent et veillait à mon enseignement jours après jours et j’ai toujours répondu oui…

J’ai consacré de nombreuses années aux enfants défavorisés des cités de banlieue parisienne et maintenant je consacre tout le reste de ma vie à mes frères qui viennent poussés par le souffle de l’Esprit Saint, aider, soutenir, accueillir tous ceux à qui Jésus a fait signe : ‘Je suis le chemin la vérité et la vie’.

Cela tu le sais bien, car le Seigneur te l’a révélé, c’est pour cela que tu as peut-être décidé de baptiser tes enfants…

J’ai parlé de toi à nos frères et soeurs et tous te saluent et prient pour toi et ta famille. Amicalement, Augustin.

6 Message en date du : 20/06/05

Cher frère K. en Asie, le salut du Christ soit sur vous.

Augustin nous a tenu au courant du dialogue qui s’est instauré entre vous.

Continuez et partagez-nous votre cheminement, sachant que si, vous le souhaitez, à tout moment nous pouvons en publier une partie sur le site, pour encourager et soutenir ceux qui sont en recherche, et ceux qui vivent avec difficulté leur foi chrétienne au pays de nos ancêtres…

Dieu vous fortifie et vous mène à la pleine connaissance de son amour, révélé en Son Fils Jésus Christ, notre Seigneur.

C’est la prière que nous Lui adressons, non seulement pour vous, mais pour toute votre famille.

Lalla n-Jerjer.

7 > Message en date du : 26/06/05

> Objet : RE: RE: Salut fraternel

Cher Augustin,

Je te remercie pour ton témoignage et je prie aussi le Seigneur de voir ce jour béni où nous nous rencontrerons.

Saches que je pense non seulement au baptême de mes enfants mais aussi fortement au mien puisque « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux ; mais celui qui m’aura renié devant les hommes, à mon tour je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux. » [Lc 12, 8-10]

Je veux Lui être fidèle et garder ses commandements ; car je Lui dois tout et ne me considère aujourd’hui vivant que grâce -à et par- sa Parole.

Aujourd’hui je médite cet écrit de Saint Augustin (Confessions chapitre 10) que j’ai extrait d’un Livre (« Jésus parlait araméen » d’Eric Edelmann) : « Je Te cherchais dehors et Tu étais dedans ».

Je te souhaite une bonne fête le 26 Juin et de bonnes vacances.

Fraternellement, K.

Du même jour cet autre :

Chers Frères et Sœurs, le Salut du Christ soit sur vous,

Merci pour votre réponse rapide. Que vous dire de la joie que j’ai de vous connaître et de vous avoir rencontrés !

Bien sûr que vous pouvez librement publier des extraits de ce que j’ai à témoigner, pour ceux qui sont en recherche.

Et pour ceux qui vivent avec difficulté leur foi chrétienne au pays de nos ancêtres qu’ils trouvent aussi réconfort dans Ses Paroles :

« N’allez donc pas les craindre ! Rien, en effet, n’est voilé qui ne sera révélé, rien de caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le au grand jour ; et ce que vous entendez dans le creux de l’oreille, proclamez le sur les toits.

« Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme, craignez plutôt celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l’âme et le corps. Ne vend-on pas deux passereaux pour un as ? Et pas un d’entre eux ne tombera au sol à l’insu de votre Père !

« Et vous donc ! Vos cheveux même sont tous comptés ! Soyez donc sans crainte ; vous valez mieux vous qu’une multitude de passereaux.

« Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux ; mais celui qui m’aura renié devant les hommes, à mon tour je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux. » [Mt 10, 26-33]

Je prie aussi pour qu’ils aient le cœur et le courage de Shadrak, Meshak et Abed Nego dans la fournaise ardente. Qu’ils sachent que « S’assemblèrent satrapes, magistrats, gouverneurs et intimes du roi pour voir ces hommes :

le feu n’avait pas eu de pouvoir sur leur corps, les cheveux de leur tête n’avaient pas été consumes, leur manteau n’avait pas été altéré, nulle odeur de feu ne s’attachait à eux. » [Dn 3, 15 à 27]

Fraternellement, K.

« ET SI DIEU EST POUR NOUS, QUI PEUT ÊTRE CONTRE NOUS ? » dit encore saint Paul.

– *”Ahellal” est un chant souvent nocturne, de louange ou de célébration d’un évènement important.

– *”Tilelli” signifie liberté.

– *”Hogra” signifiant le mépris et l’injustice flagrante.

Adrar n-Jerjer : la montagne kabyle du Djurdjura

 

Les Kabyles sont en Asie aussi